Aujourd’hui on part en voyage !
J’accueille sur le blog Amélie Peingnez, qui tient un blog sur la photo de voyage et qui va nous parler de son sujet favori : comment faire de belles photos qui racontent nos voyages ? Plus précisément, Amélie va nous donner toutes ses astuces pour bien mettre un sujet en valeur dans nos photos. Donc même si vous ne voyagez pas souvent vous allez quand même apprendre des trucs !
Je suis sûr que vous avez hâte de la lire, je lui laisse donc la parole.
Vous adorez les voyages. Pour vous, voyage rime avec photo. Dans ce contexte de découverte, vous vous éclatez à prendre les gens dans la rue, les plats typiques, les paysages magnifiques, les couchers de soleil à couper le souffle. Bref, c’est les vacances et la photo c’est VOTRE dada.
Sauf que, prendre une photo, c’est facile. Appuyer sur le déclencheur, tout le monde sait le faire. Mais vous vous retrouvez souvent confronté à un problème.
Ce « mais » surgit de nulle part au retour de ces belles vacances que vous venez de vivre. Quand vous allumez votre ordinateur.
Vous insérez votre carte mémoire. La barre de téléchargement des photos s’affiche. L’adrénaline monte. Le suspense est insoutenable. Vos photos vont-elle bien raconter votre voyage ?
Et bien non.
Et là, c’ est la déception.
Il y a un truc qui ne va pas. Vous ne savez pas quoi mais il y a un truc qui ne va pas. Vous vous dites qu’elles manquent de « quelque chose ». Qu’elles n’ont pas assez de ceci.
Je suis aussi passée par là en ayant l’impression de faire la même photo banale que tous les autres touristes. Pour régler mon soucis, je me suis intéressée à un concept fort mais tellement sous-estimé : la composition photographique.
Je pense que les amateurs de photo ne savent pas à quel point elle est importante à comprendre, à connaître et à pratiquer.
Il s’agit tout simplement de la mise en scène de chaque élément que vous allez faire entrer dans votre cadrage. Le metteur en scène est responsable de tout un ensemble d’éléments comme la lumière, les décors, le jeu des acteurs dans le but de raconter une histoire.
En tant que photographe, vous êtes le metteur en scène de votre image.
Dans cet article, je vais vous montrer comment raconter votre voyage en photo grâce à deux « recettes » de la composition photographique. J’espère que vous me pardonnerez cette métaphore culinaire mais la gourmandise est l’un de mes meilleurs défauts !
J’ai intitulé la première recette « ce qui attire le regard ». La deuxième sera « ce qui n’attire pas le regard ». Pas très gourmands ces titres je vous le concède mais c’est tout ce que j’ai trouvé !
Je vous donnerai les ingrédients de ces deux recettes. A vous de juger les quantités à utiliser. Comme un bon cuisinier le ferait.
La cuisine demande d’avoir les papilles affutées et de l’expérience. Et bien la photo, c’est pareil. Ça demande du temps mais ça n’a rien de compliqué. Je suis sûre que votre meilleure recette de cuisine ne s’est pas faite toute seule et du premier coup. En photo, on va chercher à éduquer son oeil. Et pour le faire, il faut pratiquer.
Pour raconter un instant de votre voyage dans une photo, vous allez devoir guider l’oeil du spectateur. Vous allez mettre en lumière votre sujet grâce à ce qui attire le regard. Vous allez aussi distraire l’oeil des éléments gênants.
Prêt ? C’est parti !
La première recette pour raconter votre voyage : « ce qui attire le regard ».
Ce ne sont pas des étapes que je vous livre ici. Ce sont des ingrédients à connaître pour les concocter à votre sauce, dans la quantité que vous préférez. Car ne l’oublions pas, la photo est un art. Elle est personnelle et subjective.
Les zones lumineuses.
On commence par un ingrédient facile et évident. Je veux bien sûr parler de la lumière.
L’oeil est naturellement attiré par elle. N’avez-vous jamais fait cette blague en vous incrustant chez un ami : « J’ai vu de la lumière donc je suis entré! ». #futurehumoriste.
Et bien pour l’oeil qui regarde une photo, c’est pareil. Il voit de la lumière, il entre dans la photo. Vous serez d’accord avec moi pour dire qu’une photo prise dans une chambre au beau milieu de la nuit sans aucune lumière n’a aucun intérêt.
Une chambre au beau milieu de la nuit. Ça ne fait rire que moi ? Mouahaha!
L’oeil est plus attiré par les zones claires que les zones sombres. C’est naturel, c’est comme ça.
En tant que photographe amateur, vous devez maîtriser les zones lumineuses dans votre cadrage.
Pour raconter un instantané de votre voyage, vous devez trouver votre sujet. Lorsque c’est chose faite, vous allez chercher à attirer le regard vers lui. Cherchez un faisceau lumineux par exemple. Peu importe ici s’il s’agit de lumière naturelle ou artificielle. Votre rôle pour guider le regard de votre spectateur vers votre sujet est de mettre de la lumière là où il faut.
Cooloola National Park, Queensland, Australie.
Ici, j’ai choisi de m’attarder sur la base d’un tronc d’arbre. Je trouvais ce détail très beau et plus original que de prendre l’ensemble des arbres de la forêt comme tout un chacun l’aurait fait.
On comprend vite le contexte avec les éléments du décor. Les feuilles mortes, les jeunes plantes. Nous sommes dans une forêt.
Pour mettre le plus en valeur possible mon sujet, je me suis servi de la lumière du soleil qui arrivait à passer entre les branches des arbres en plein après-midi. Du coup, on ne voit plus que mon sujet sur la photo.
La bonne lumière se mérite. Elle requiert beaucoup de patience de la part du photographe. Il faut souvent revenir sur le même lieu à différents moments de la journée. Mais une fois trouvée, la magie opère et votre photo sortira de l’ordinaire.
Les zones nettes.
L’ oeil est également attiré par les zones nettes. A contrario des zones floues. Toujours dans le but de raconter votre voyage, vous allez donc chercher à rendre votre sujet net.
L’outil principal pour rendre votre sujet net est la mise au point. Vous savez, quand vous appuyez à mi-course sur le déclencheur, votre sujet devient net.
Les appareils photo font de très bonnes mises au point automatiques à l’aide de collimateurs. C’est l’autofocus ou AF sur votre appareil.
Si l’appareil n’arrive pas à détecter la zone que vous voulez nette, n’hésitez pas à passer en mise au point manuelle. Je vous laisse vous référer à la notice de votre appareil.
J’ai deux mises en garde à vous faire.
Attention, pour la macrophotographie, il vous faudra un trépied et de bons yeux en plus de la mise au point manuelle. Si votre sujet bouge d’un millimètre, il sera flou. Vous devrez donc faire preuve de beaucoup de patience. La photographie prend du temps. C’est un fait.
Et comme tout est toujours bien fait, on est en vacances ! On a le temps! C’est l’un des supers atouts de la photo de voyage.
Attention aussi au flou de bougé. Le flou de bougé est causé par vos propres mouvements. Pour l’éviter, n’hésitez pas à augmenter la vitesse d’obturation ou faire bon usage de votre trépied pour être sûr que votre sujet soit bien net.
Boulder Creek, Australie.
Plusieurs éléments composent cette photo. Mon sujet : l’araignée suspendue au centre de sa toile, un deuxième plan où se trouve le reste de sa toile puis un troisième plan composé de son environnement, la verdure. Pour mettre en valeur le plus possible mon sujet, j’ai choisi de ne rendre que la zone où il se trouve nette. L’oeil du spectateur est naturellement happé par l’araignée et le centre de la toile.
Si votre oeil commence à s’affûter, vous remarquerez aussi que j’ai attendu que le soleil illumine l’araignée. J’ai donc utilisé deux ingrédients pour raconter ce moment : la luminosité et la netteté.
Le contraste.
Il peut être défini par la différence de luminosité entre les parties claires et les parties sombres d’une image. Un sujet blanc sur un fond noir va énormément ressortir et attirera sans contexte le regard du spectateur. J’adore ce type de photo !
Pour savoir si une photo est contrastée et si vous n’avez pas encore l’oeil aguerri, il y a un outil qui peut vous aider. C’est l’histogramme. Vous pouvez le consulter directement sur votre appareil photo. Je vous laisse regarder comment le trouver dans la notice de votre appareil.
Chaque histogramme est unique et correspond à une seule photo. Sur l’axe horizontal, à gauche, vous avez la représentation des zones sombres de l’image. A droite, les zones claires. Dans une photo contrastée, on cherche à avoir un histogramme qui s’étend le plus possible de gauche à droite comme vous pouvez le voir sur celui-ci :
Vous voyez que les pixels se répartissent bien de gauche à droite sur l’axe horizontal. On a donc une photo bien contrastée. La photo correspondant à cet histogramme est ici :
Pogona vitticeps, Australie.
C’est une photo très contrastée. J’aime beaucoup cette photo car le fond noir fait énormément ressortir mon sujet. On entre tout de suite dans la photo grâce à ce contraste. On ressent la tranquillité du reptile et on peut en observer toute sa beauté.
Vous aurez remarqué que j’ai ici utilisé les trois ingrédients que nous avons vus jusqu’à maintenant pour raconter mon instant de voyage : la luminosité, la netteté et le contraste.
Les couleurs saturées.
Comme je n’ai pas très envie de vous replonger dans vos cours de physique-chimie de collège qui traitaient du spectre des couleurs et compagnie, je vais vous en faire une définition simpliste. Simpliste peut être, mais compréhensible. Ne me remerciez pas, c’est de bon coeur! La saturation d’une couleur est l’intensité d’une teinte spécifique.
En image, ça donne ça :
Ningaloo, Australie.
Il s’agit exactement de la même photo d’une baleine qui nageait dans les eaux australiennes sur la côte Ouest. J’ai juste changé la saturation des couleurs dans mon logiciel de retouche photo. Vous l’aurez deviné, les couleurs sont plus saturées sur la première photo.
Si vous analysez deux secondes votre propre regard en comparant ces deux photos, ne trouvez-vous pas que votre oeil est plus attiré par la photo plus saturée?
C’est plus facile à comprendre en image, n’est-ce pas ?
Vous voyez, les mots ne sont pas la seule façon de raconter une histoire!
N’avez-vous pas remarqué à quel point vous ne vous lassez jamais d’un ciel de soleil couchant ? Les couleurs sont intenses, elles sont saturées et c’est pour cela que ce type de photo fourmille sur la toile. On aime tous prendre un ciel de soleil couchant en photo et on aime tous les regarder.
Pour le plaisir des yeux et parce que je commence à vous apprécier, je vous mets ici une photo de soleil couchant que j’ai prise à Myalup, au sud ouest de l’Australie. C’est cadeau, c’est pour moi, ça me fait plaisir!
Myalup, Australie.
Les lignes directrices.
Quand on veut raconter une histoire dans une photo, on veut guider le regard du spectateur vers les différents éléments de la composition. L’une des manières pour guider le regard à absolument connaître est l’utilisation des lignes directrices.
Regardez plutôt cette photo prise à l’entrée de Monument Valley dans l’Ouest Américain :
Monument Valley, Etats-Unis.
Votre regard se braque sur les formations rocheuses. J’ai voulu renforcer cet effet en utilisant la route qui mène vers elles. Votre oeil tombe sur les formations puis atterrit au premier plan sur la route et vous amène de nouveau vers les formations. Grâce à la route, j’ai guidé votre regard vers mon sujet tout en faisant déambuler votre regard dans ma composition.
Les lignes directrices sont ces diagonales imaginaires qui peuvent être représentées par une route ou bien les allées d’un champ de lavande par exemple. Elles guident le regard en général vers un sujet qui se trouve dans le fond de l’image.
Si vous en repérez dans votre scène, n’hésitez surtout pas à les utiliser dans votre composition pour guider le regard dans votre photo.
Petit trou normand avant de continuer.
Tout ceci étant dit, faites attention aux effets négatifs que les éléments qui attirent le regard pourraient produire sur vos images. Repensez aux zones claires, au contraste, aux couleurs saturées et aux lignes directrices.
Si elles se trouvent au mauvais endroit, elles produiront le contraire de ce que vous souhaitiez. Éviter de les placer dans vos arrière-plans. Si vous n’y faites pas attention, elles détourneront le regard de votre spectateur qui passera complètement à côté de votre sujet, et donc de votre instantané de voyage.
Deuxième recette : « ce qui n’attire pas le regard ».
Prendre conscience que des éléments qui n’attirent pas le regard sont aussi important que ceux qui l’attirent me paraît important. C’est plus subtile mais c’est important. Vous vous dites sûrement que cela n’a aucun intérêt mais laissez-moi vous convaincre du contraire.
Les éléments qui n’attirent pas le regard sont utiles pour renforcer la présence des éléments qui attirent le regard. Voyons les différents ingrédients pour mieux comprendre et intégrer ce nouveau concept.
Les zones sombres.
Nous avons vu que les zones lumineuses attirent l’oeil, donc en toute logique vous l’aurez compris, les zones sombres n’attirent pas le regard. Elles repoussent le regard vers les zones claires.
Leur présence est capitale pour mettre en valeur la zone lumineuse qui entoure ou fait partie de votre sujet.
Aiguiser votre oeil à les repérer va servir votre sujet. Portez votre attention aux zones sombres dans votre composition. Sont-elles au bon endroit pour servir votre histoire ? Ou au contraire au mauvais endroit et ne mettent pas en valeur le sujet?
J’ajoute ici une nouvelle donnée. Une fois que vous avez réussi à attirer le regard de votre spectateur à l’aide des éléments clairs, nets et contrastés, votre intérêt n’est-il pas de garder son regard sur votre image?
Faisons une métaphore entre la composition d’une photo et l’écriture d’une histoire. Si c’est une belle histoire que l’on vous raconte, vous prenez votre temps pour en écouter les moindres détails. Vous avez envie de connaître les péripéties du héros et les aventures qu’ il va vivre. Et bien, en photo, c’est vous l’écrivain et c’est à vous de garder en haleine votre lecteur.
Nous sommes bien d’accord, le but n’est pas de passer des heures entières à regarder votre photo car la photographie est un art plus furtif à saisir que l’écriture.
Je veux simplement vous faire comprendre le processus que vous devez suivre pour faire une belle image, une image qui a de l’impact, une image qui retranscrira votre voyage et que vous aurez envie de montrer.
Revenons-en à nos moutons : les zones sombres. Elles peuvent être très utiles à un endroit en particulier pour garder le regard dans votre photo. Vous l’aurez deviné, elles sont utiles sur les bords de l’image. Comme elles repoussent le regard vers les zones attirantes, si on s’applique à les mettre sur les bords de l’image, le regard restera dans l’image.
Pas mal hein?
Si ça n’est pas quelque chose de réalisable au moment de la prise de vue, vous pouvez parfaitement utiliser un logiciel de post-traitement pour assombrir les bords de votre image. Je veux parler du vignettage. Attention ici à utiliser cette technique de retouche photo avec parcimonie pour produire l’effet escompté. Trop de vignettage tue le vignettage !
Observez le cheminement de votre oeil sur cette photo. Faites-le, vraiment. Rendez-vous en-dessous d’elle pour découvrir mes commentaires.
Pearl Harbor, Hawaï, Etats-Unis.
Il y a ici trois zones qui retiennent l’attention de votre oeil avec trois effets distincts.
En tout premier, votre oeil a été naturellement attiré par la zone très claire dans le ciel. Ensuite, je pense qu’ il a été attiré par les nuages sombres en haut à droite de l’image. Enfin, il a été se poser sur les touristes et la couleur saturée de la chemise de l’un des touristes.
Remarquez comme votre oeil revient sur la zone lumineuse et les touristes après avoir regardé les nuages menaçants. J’ai réussi à garder votre regard dans ma photo. Mission accomplie !
Les zones floues.
A l’encontre des zones nettes, les zones floues n’attirent pas le regard.
Je pourrais bien sûr nuancer mon discours en disant qu’un flou artistique peut attirer le regard mais allons à la simplicité et laissons ici les nuances de côté.
Vous me direz tout de même que ces photos nocturnes en pose longue où l’on voit les phares des voitures comme des trainées de lumières attirent l’oeil. Certes mais elles attirent l’oeil avant tout car elles sont hyper lumineuses et non parce qu’elles sont floues.
Il y a deux intérêts à choisir de mettre des zones floues dans votre image :
- mettre en valeur la zone de netteté,
- repousser le regard sur une zone qui ne met pas en valeur votre composition.
La technique indispensable à connaître pour maîtriser les zones floues est la profondeur de champ. En d’autres termes moins techniques pour ceux qui ne la connaissent pas encore, c’est la zone de netteté de votre image.
En déterminant la zone de netteté, vous déterminez par ailleurs la zone de flou.
Je pense que le premier intérêt que j’ai évoqué parle de lui-même. Je ne m’étendrai pas sur le sujet. Le flou présent dans l’image repoussera le regard de votre spectateur vers le net.
Jabiru, Northern Territory, Australie.
Ici, j’ai volontairement choisi une profondeur de champ réduite sur la zone des herbes hautes et de l’oiseau pour que l’arrière-plan devienne flou.
L’autre intérêt qui peut être plus subtile mais non moins utile est d’éloigner les éléments gênants qui se trouvent dans votre cadrage. Notamment sur vos arrière-plans.
J’ai beaucoup remarqué que les débutants mettent tous leurs efforts sur leurs sujets. Ils en oublient leurs arrière-plans. Dommage! Une photo est l’ensemble des plans qui la composent. Un arrière-plan négligé peut gâcher votre photo.
Imaginez une photo de portrait. Imaginez cette poubelle noire affreuse qui déborde de déchets et qui se place juste derrière votre modèle. Sa présence gâcherait votre photo. Si vous n’avez pas ouvert l’oeil au moment de la prise de vue, vous vous en apercevrez quand vous serez rentré chez vous. Je vois déjà votre air dépité et déçu en regardant l’écran de votre ordinateur. Comme moi lorsque j’ai découvert cette photo :
Chipmunk, Zion National Park, Etats-Unis.
Quel gâchis de m’être trop concentrée sur la bestiole et non sur mon arrière-plan ! Ces touristes détournent beaucoup trop le regard du chipmunk !
Pour que cela ne vous arrive plus, je vous propose de bien regarder tous les éléments qui entrent dans le cadrage que vous avez choisis de faire lors de la prise de vue.
Si vous voyez un élément gênant, vous avez deux solutions.
Changer d’angle de prise de vue si cela est possible.
Si ce n’est pas possible, réduisez la profondeur de champ sur votre sujet uniquement. Le reste de la scène sera plus ou moins flou selon la profondeur de champ que vous aurez choisi.
Les couleurs pastels.
Ce sont des couleurs douces et de ce fait, elles n’attirent pas le regard. C’est tout à fait le contraire des couleurs saturées comme nous l’avons vu plus haut dans cet article.
Il est important pour vous d’en prendre conscience afin de guider le regard du spectateur. Il vaudra mieux choisir un sujet qui a des couleurs saturées et un arrière-plan aux couleurs pastels plutôt que le contraire.
Si vous choisissez un sujet pastel sur un arrière-plan saturé, l’oeil se dirigera automatiquement sur votre arrière-plan. C’est contre-productif pour raconter votre voyage. Pour apprécier une bonne histoire, on a besoin de comprendre qui est le héros.
Trinidad, Cuba.
Nous étions à Cuba pendant ce voyage. Mon conjoint avait un polo rouge vif.
J’ai volontairement désaturé son polo en post-traitement pour vous faire comprendre mon point. Sur la première photo, notre oeil est tout de suite attiré par le rouge et il a du mal à s’en décoller. Sur la seconde, nous sommes naturellement attiré par la présence humaine. Mais du fait que la couleur soit plus douce, notre regard peut se plonger dans ce superbe paysage.
Vous voyez donc que sur une même photo, on peut raconter deux histoires différentes rien qu’avec la saturation d’ une couleur.
Maintenant, à vous de jouer !
Je pense vous en avoir assez dit pour aujourd’hui. Cela fait déjà pas mal d’informations à intégrer pour mieux appréhender vos futures compositions.
J’aimerais beaucoup que vous reteniez à quel point la composition photo est importante. C’est elle qui vous aidera à raconter votre voyage, à bien décrire vos découvertes. En l’utilisant, vous donnerez du sens à votre photo, elle aura une âme, elle aura de l’impact sur votre spectateur. C’est là que vous la réussirez.
Bien entendu, ces deux « recettes » et leurs ingrédients ne sont pas exhaustifs. Ils ne doivent pas être suivis au pied de la lettre non plus puisque la photo reste un art. Ils vous serviront à une chose : aiguiser votre oeil.
Entraînez votre oeil sur les différents points décrits dans cet article. Vous voulez réussir vos photos. Vous voulez en être satisfait pour pouvoir les montrer à votre famille, à vos amis ou sur les réseaux sociaux.
Je ne pense pas que vous réussirez vos photos grâce à votre matériel. Le secret pour réussir ses photos n’est certainement pas d’acheter un appareil photo qui coûte un bras. Le secret c’est d’aiguiser votre oeil.
Pour continuer votre petit bout de chemin, vous pouvez vous rendre sur mon site https://coachingphotovoyage.com/ et télécharger gratuitement le guide « Comment faire de superbes photos de voyage quand on est débutant ». J’aborde d’autres aspects de la composition et des conseils sur la créativité.
A bientôt!